TRANCHES DE VIE D'UNE LUPIQUE

TRANCHES DE VIE D'UNE LUPIQUE

Constatation

Constatation

 

Il est roide comme une pierre.
Un petit mouvement et le voilà qui crie et vacille.
Il n'est plus mien, il me fatigue.
Je savais la lourdeur d'un morceau de bois,
celle de la pierre qu'on ne soulève pas…
Mais du corps j'avais juste aperçu la consistance
et la faiblesse qu'on défait et comble ;
jamais pu penser qu'il deviendrait si dur, si lourd.
J'aurais dû le reposer et ne pas m'entêter à aller au-delà des limites faisables
pour ce bout de bois qui me ralentit…
J'aurais pu cesser les expériences absurdes…
Eviter les rochers, les plis de genou et les sauts de loup…
Lui donner du repos…mais, ne pouvoir être couché ni assis ni debout,
comment l'obtiendrais-je !

 
Insensé.
Tous les chemins sont courbes
et l'esprit fourchu .
Sustine et abstine est encore viable.
L'écouter serait l'immobiliser et mourir petit à petit, seul dans un coin,
sans perspectives ni volonté, il mérite plus même s'il périt.

 
Pas simple d'évaluer ses besoins et les miens.
Il demande moi exige.
Le corps et l'être, bataille infinie…
silence et bruit…
l'un est paix l'autre conflit.
Dominant et dominé…
rôles répartis !
Quand l'un bondit l'autre se territ !
L'un se fatigue l'autre jubile…

 
Etre penaud et fragile
Jamais ravi...



28/04/2008
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