TRANCHES DE VIE D'UNE LUPIQUE

TRANCHES DE VIE D'UNE LUPIQUE

Un papillon sur le visage




Elle était jeune, heureuse, aimait s'amuser, la vie lui souriait mais un jour tout bascule !

Au cours d'un voyage, un bouton, rien de bien grave apparemment !

Le bouton s'étend et devient tache c'est déjà plus grave qu'avant !

Plein d'examens, de prises de sang ; - c'est un Lupus rien d'important.

Pendant quatre ans un lourd traitement, des prises de sang fréquemment.

Et aucun changement !

Un trou dans l'estomac, elle se pose des questions !

On  lui répond ; - c'est la médication et le stresse du quotidien.

Mais pendant ce temps, le Lupus, avait continué à faire ses ravages, sur la joue gauche il avait commencé à dessiner, maladroitement, l'aile d'un papillon !

Elle a voulu savoir, qu'est-ce que s'était, à quoi s'attendre.

Le verdict tombe !

- on a tout essayé, on ne peut rien, le Lupus restera à jamais, il n'y a pas de traitement.

Son cœur se serre, sa gorge se noue, aucun mot, aucun son ne peut sortir, ses jambes  tremblent. Ils n'avaient eu aucun égard, aucune indulgence, aucune préparation pour quelle reçoive la nouvelle.

-c'est la première fois qu'on voit ça. . . et ils s'en vont.

Elle trouve la force de rentrer à la maison. . .  et là elle pleure !

La détresse, la souffrance, la dépression s'emparent d'elle.

Elle arrête le traitement, si ça ne fait rien à quoi bon !

Quand elle est seule elle pleure !

Quand elle raconte, on lui répond : - tu te fais des idées !

Il se passe du temps !

Et le Lupus fait des ravages à chaque printemps.

Ses amis l'abandonnent , les passants la dévisagent et changent de trottoir !

Dans leur visage la peur d'être contaminés, dans le sien la douleur et la détresse.

Comment accepter l'inacceptable ? Quand elle est seule, elle pleure !

Deux ans se sont passés, une décision doit être prise, le laisser aller à assez durée !
Se laisser mourir, ce serrait trop bête, elle ne peut pas se le permettre, ceux qui l'aiment ont besoin d'elle. . .  Ils l'attendent.


Elle fait le deuil de son visage, elle renait et apprend à vivre avec ce visage en évolution. Elle se dédie exclusivement à ceux qu'elle aime et qui l'attendent. . . et elle soufre en silence et pleure en étant seule. . .

Pendant ce temps le Lupus, fait des ravages et continue maladroitement à dessiner l'aile du papillon sur son visage !

Maintenant elle n'a plus peur des moqueries mais du travail il n'y a point pour elle. Elle parait (et ce n'est pas esthétique) mais elle ne peut plus être, ça lui est interdit.

Et dans sa solitude elle pleure et elle souffre !

Du temps il en passe !

Le Lupus, lui, continue à faire ses ravages à chaque printemps ! Sur la joue gauche il a fini de dessiner, maladroitement l'aile du papillon, sur le nez le corps à pris sa place et il a commencé sur la joue droite. L'autre aile se déploya  doucement à chaque printemps !

La souffrance continue, la douleur n'est plus que psychique elle est maintenant aussi physique. . .

Mais elle sait que quand sa souffrance et sa douleur elle ne pourra plus contrôler, qu'au bout du tunnel il n'y aura  plus de lumière et que le noir y serra, c'est la mort qui l'attend et elle courra vers elle, sans se poser de questions ! . . .






13/08/2006
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